La religion en France

Religion

Au fil du temps, le destin des peuples et les événements historiques ont formé une seule et même communauté religieuse et culturelle. Avec la domination du catholicisme à l’époque gallo-romaine et l’émergence récente de communautés asiatiques pratiquant le bouddhisme ou l’hindouisme, la mémoire de l’orthodoxie et la réforme du christianisme, le respect du judaïsme et de l’islam, la France reste tolérante à l’égard de toutes les religions et croyances présentes sur son territoire.

Le catholicisme est aujourd’hui encore pratiqué par les deux tiers de la population française, malgré une légère baisse du nombre de croyants. Introduite en Gaule au IIe siècle et établie grâce au zèle religieux du premier roi converti (Chlodwig en 481), l’Église catholique romaine a joué un rôle majeur dans le développement de l’histoire spirituelle et politique du pays. Au XIVe siècle, la France possédait une résidence papale (dans la ville d’Avignon).

Pendant la Révolution, les chrétiens ont été persécutés, mais il ne faut pas oublier que les catholiques eux-mêmes ont plus d’une fois été à l’origine de véritables guerres civiles (contre l’Église réformée de France). L’Église catholique romaine a créé un patrimoine unique d’édifices religieux (monastères romans, cathédrales gothiques, etc.) et d’autres monuments. Nombre de ces créations sont de véritables œuvres d’art. Une autre étape importante dans le développement du catholicisme en France a été la loi de 1905, qui a établi la séparation de l’Église et de l’État (dit républicain et laïque).

Plus de 1,2 million d’adeptes du protestantisme sont recensés dans les paroisses des différentes branches des églises protestantes et luthériennes (fondées dans le cadre du mouvement réformateur européen), baptistes, évangéliques (d’influence plus anglo-saxonne) ou pentecôtistes (principalement dans les possessions d’outre-mer). L’histoire de l’Église réformée en France est jalonnée d’événements importants et souvent dramatiques (Nuit de la Saint-Barthélemy en 1572, etc…. ), qui ne peuvent qu’influencer la situation politique et le destin futur de chaque région et l’histoire du pays dans son ensemble : des « hérétiques » – cathares, adeptes de l’hérésie vaudoise convertis au 13e siècle, réformateurs calvinistes au 15e siècle et guerres de religion (8 conflits qui ont éclaté tout au long du 16e siècle) aux Camisars-Sévenols (paysans huguenots, participants à la rébellion dans le sud de la France au début du 18e siècle), qui apparaissent à la fin du 17e siècle. ), apparus à la fin du XVIIe siècle.

En France, environ 750 000 personnes se sont converties à l’orthodoxie. L’Église orthodoxe est divisée en plusieurs branches : grecque, arménienne, slave et l’Église dite orientale (coptes égyptiens, etc.). Les racines de l’orthodoxie remontent à l’époque du christianisme primitif et s’est fixée, en tant que branche indépendante du christianisme, après la scission de 1054. En France, l’orthodoxie est apparue relativement récemment (au XIXe siècle) : lors de la formation de diverses communautés, notamment à Paris et dans le sud de la Méditerranée.

Environ 500 000 personnes en France pratiquent le judaïsme, qui bénéficie à la fois d’une tradition ancienne (les juifs ashkénazes) et d’une « nourriture » fraîche sous la forme de nouvelles immigrations. Les premiers Juifs (appelés Ashkénazes) ont voyagé à travers l’Europe centrale pendant l’Empire romain jusqu’à ce qu’ils s’installent en France (sous le règne de Charlemagne) au IXe siècle. L’histoire millénaire de la diaspora juive en France est riche en événements joyeux et tragiques, tant au XIVe siècle (enclave papale d’Avignon) qu’au XVe siècle (immigration de juifs hispano-andalous appelés « sépharades »), ainsi qu’après la Révolution. Des moments tragiques (déportation pendant la Seconde Guerre mondiale…) et un nouvel afflux en provenance du Maghreb après la décolonisation des années 1960.

Sur le territoire de la France continentale, l’islam, caractérisé par des formes d’expression diverses, est pratiqué par environ 4 millions de personnes. Au Moyen Âge, la confession musulmane (venue d’Espagne) s’implante insensiblement dans le sud du pays. L’afflux suivant date du début du 20ème siècle et est lié à l’attraction de la main d’œuvre en provenance de Turquie, des pays de l’ex-Yougoslavie, etc. Et grâce au développement des liens économiques et à la décolonisation en Afrique dans les années 50 du siècle dernier, la communauté musulmane s’est considérablement élargie.

Les adeptes du bouddhisme en France sont environ 400 000 personnes, pour la plupart originaires des pays asiatiques qui ont migré dans les années 1960. Aujourd’hui, de plus en plus d’Européens se tournent vers cette philosophie de sagesse imprégnée de rituels appropriés.

L’hindouisme est pratiqué par environ 150 000 personnes, notamment des hindous, des Pakistanais et des Mauriciens qui se sont installés en France dans les années 1950, principalement à Paris.