Histoire du catholicisme

Religion

Selon la légende, Lazare et ses sœurs Marie et Marthe, expulsés de Terre Sainte, traversèrent la Méditerranée dans une petite barque et accostèrent à Sainte-Marie-de-la-Mer, près d’Arles. La tradition provençale désigne Lazare comme le premier évêque de Marseille, et Marthe, selon la légende, apprivoisa par ses chants magiques le dragon Taraschi, qui ne laissait pas en paix les habitants des villages environnants.

Les premières références chroniques aux chrétiens de France remontent au IIe siècle – Irénée de Lyon décrit la mort de l’évêque de Lugdunum (Lyon moderne), âgé de 19 ans, et d’autres martyrs au cours de la persécution de 177. En 496, saint Remigius baptisa Chlodwig Ier, roi des Francs, considéré comme le fondateur du royaume franc. Chlodwig Ier devient l’allié et le défenseur de la papauté et entreprend la christianisation de la Gaule.

Le jour de Noël 800, le pape Léon III a couronné Charles Ier empereur romain germanique. Jusqu’à la Révolution française, le catholicisme était considéré comme la religion d’État de la France, et le pays lui-même était appelé « la fille aînée de l’Église ».

En 1095, un concile s’est tenu dans la ville française de Clermont-Ferrand, où le pape Urbain II a appelé à la première croisade.

De 1309 à 1377, la résidence des papes a été déplacée dans la ville d’Avignon, dans le sud de la France. Cette période de l’histoire de l’Église est appelée la captivité des papes en Avignon et se caractérise par la dépendance politique des papes à l’égard des rois de France. En 1378, Avignon est restée la résidence papale en raison du schisme d’Occident, qui a été surmonté lors du concile de Constance en 1415. Le pape Martin V, élu lors de ce concile, réussit à ramener le trône apostolique à Rome.

La Réforme a trouvé ses partisans en France : les huguenots. La lutte entre les huguenots et les catholiques a donné lieu à des guerres de religion qui ont duré de 1562 à 1598. Le conflit s’est terminé en 1598 avec l’Édit de Nantes, qui protégeait le droit à la liberté de conscience et rétablissait les droits civils des protestants.

Pendant la Révolution française de 1789, l’Assemblée nationale décide de nationaliser les biens ecclésiastiques et adopte une loi sur l’ordre civil du clergé, en vertu de laquelle la fonction d’évêque est déclarée élective et ne nécessite pas le consentement du pape. Les réformes ecclésiastiques mécontentent le pape et provoquent une scission dans le pays.

Le Concordat de Napoléon Ier de 1801 rétablit partiellement le lien de l’Église avec le pape, consacre le catholicisme comme religion de la majorité des Français, tout en conservant le droit à la liberté de conscience, et oblige l’État à verser un salaire au clergé. En 1825, sous la Restauration des Bourbons, la France s’est dotée d’une loi contre le blasphème et le sacrilège, mais elle a été abrogée en 1830, au début de la Monarchie de Juillet.

En 1905, la loi de séparation des Églises et de l’État a été adoptée en France. En vertu de cette loi, l’État cesse de financer l’Église et consacre la liberté de religion.

La modernité

Division administrative de l’Église catholique romaine en France
En 2007, environ 51 % des Français se disent catholiques. Une étude mondiale réalisée en 2012 par WIN-Gallup International a classé la France parmi les pays les moins religieux du monde. Selon l’étude, 29 % des Français se décrivent comme des athées convaincus :

29 % se décrivent comme athées convaincus 34 % – personnes non religieuses 37 % – religieux (adeptes de n’importe quelle religion). En France, l’Église catholique compte 98 unités structurelles (dont 70 diocèses, 9 archidiocèses, 15 métropoles et 4 autres) avec 18 844 paroisses. Le nombre total de prêtres est de 21 930.